Afrique australe: une action urgente requise pour remédier aux effets de la sécheresse (ONG)

Une action urgente est nécessaire pour faire face à la crise provoquée par la sécheresse qui sévit dans plusieurs pays d’Afrique australe, notamment en fournissant une aide alimentaire et en soutenant des activités alternatives génératrices de revenus, a indiqué samedi l’ONG internationale ActionAid.

«La situation de sécheresse est désastreuse et expose à la faim des millions de groupes déjà vulnérables, en particulier les femmes et les enfants», a déclaré Esther Sharara, conseillère humanitaire régionale de l’organisation en Afrique australe.

Selon un nouveau rapport du Système d’alerte précoce contre la famine (FEWS NET), près de 20 millions de personnes dans certains pays d’Afrique australe ont besoin d’une aide alimentaire en raison de la sécheresse provoquée par le phénomène climatique El Nino.

Mme Sharara a souligné que la déclaration de l’état de catastrophe nationale en Zambie, au Malawi et au Zimbabwe ouvre la voie aux organisations humanitaires pour intervenir, en coordonnant leurs efforts afin de garantir que l’aide humanitaire parvient en temps opportun à ceux qui en ont le plus besoin.

Pour sa part, la directrice exécutive d’ActionAid Zambie, Jovina Nawenzake, a exprimé sa préoccupation quant à l’augmentation de la pauvreté dans certaines communautés de pêcheurs, la production de poisson ayant diminué par rapport aux années précédentes en raison de la sécheresse.

Soulignant que les pêcheurs locaux dépendent fortement du poisson, à la fois pour leur alimentation et leurs revenus, elle a mis l’accent sur la nécessité d’investir dans des solutions à long terme qui assureront la durabilité de leurs moyens de subsistance.

Provoqué par un réchauffement de l’océan Pacifique tropical oriental, El Niño survient en moyenne tous les deux à sept ans et dure entre 3 et 12 mois. En Afrique australe, il a débuté en octobre dernier, coïncidant avec la période d’été austral qui est également la saison des pluies.

Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), ce phénomène devrait se poursuivre jusqu’à fin avril, influençant les conditions météorologiques avec un temps plus chaud et des précipitations inférieures à la moyenne.