CPS de l’UA: l’Union africaine appelée à se doter d’une politique de parité hommes-femmes pour tous les processus de médiation

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CPS de l’UA: l’Union africaine appelée à se doter d’une politique de parité hommes-femmes pour tous les processus de médiation

L’Union africaine (UA) devrait se doter d’une politique de parité hommes-femmes pour tous les processus de médiation qu’elle dirige ou co-dirige, ont affirmé les participants au séminaire ministériel de haut niveau sur « Femmes, Paix et Sécurité » initié par le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’UA à Swakopmund, en Namibie.

Dans des conclusions publiée mercredi par le CPS de l’UA, l’organisation panafricaine est appelée à renforcer la politique de parité hommes-femmes dans le cadre de la sélection et de la nomination des médiateurs locaux, nationaux et continentaux, des envoyés spéciaux et des équipes techniques dans tous les processus de paix, ainsi que de l’inclusion intergénérationnelle dans tous les processus dirigés ou co-dirigés par l’UA.

La Commission de l’UA devrait suivre et contrôler la mise en œuvre de la politique en matière de parité hommes-femmes dans les processus de paix et élaborer des cadres de responsabilité pour atteindre cet objectif, y compris par le biais de rapports annuels au CPS sur les progrès accomplis, soulignent les participants.

À cet égard, les participants ont demandé à la Commission de l’UA d’élaborer un cadre stratégique sur les quotas de femmes dans les processus de paix formels en Afrique, qui aidera le continent à atteindre le minimum statutaire de trente pour cent (30 %) comme quota de participation des femmes dans toutes les missions de prévention et de gestion des conflits, les processus de paix et les missions d’observation électorale menées par l’UA, tout en réaffirmant son adhésion à l’objectif de la parité totale entre les hommes et les femmes.

L’UA et ses États membres devraient adopter des mesures visant à renforcer les capacités des femmes et à les associer aux processus de médiation, de gestion et de règlement des conflits, lit-on dans ces conclusions qui appellent l’UA à faciliter la création de plates-formes de concertation et de coalition entre les femmes afin d’amplifier leur voix collective et leur programme commun et assurer la représentation des femmes dans les groupes de travail techniques ou thématiques mis en place pour mener des débats thématiques dans le cadre d’un dialogue national, ainsi que pour renforcer l’autonomisation économique des femmes.

Les participants ont également souligné la nécessité de soutenir les organisations féminines de la société civile et les réseaux de femmes, en vue de renforcer les réseaux de femmes pour la paix et les mouvements locaux qui défendent l’égalité hommes-femmes et la participation des femmes à la consolidation de la paix.

Ils ont aussi relevé la nécessité de redoubler d’efforts dans la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies et, pour les États membres, de veiller à ce que les plans d’action nationaux sur « Femmes, Paix et Sécurité » soient chiffrés et budgétisés, afin de rendre opérationnels les interventions et programmes clés qui y sont prévus, outre la nécessité de renforcer le partenariat et d’assurer des synergies entre l’UA et l’ONU au sein du Cadre commun UA-ONU pour un partenariat renforcé en matière de paix et de sécurité sur la promotion de la participation et du leadership des femmes dans les processus de paix, conformément aux principes de complémentarité et en s’appuyant sur les avantages comparatifs.

MAP


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