Plus de 343.000 hectares ont déjà brûlé en Espagne depuis le début de l’année, un bilan en constante aggravation qui constitue un record historique pour le pays, selon le Système européen d’information sur les incendies de forêt (EFFIS).
Déclenchés début août, les méga-incendies qui ravagent principalement le nord-ouest et l’ouest du pays, en Galice, Castille-et-León et Estrémadure, ont fait quatre morts à ce jour.
Jusqu’ici, l’année la plus dramatique en termes de superficie détruite par les flammes était 2022, avec 306.000 hectares calcinés.
“Nous avons actuellement 23 incendies actifs de niveau 2”, ce qui désigne des feux représentant une menace grave et directe pour la population, a déclaré lundi à la télévision publique TVE Virginia Barcones, directrice générale de la Protection civile et des Urgences en Espagne.
Face à l’ampleur de la catastrophe, le chef du gouvernement Pedro Sánchez a annoncé dimanche la préparation d’un “pacte national d’urgence climatique”, afin de renforcer la réponse collective à ces événements extrêmes.
Les experts soulignent que le changement climatique, provoqué par les activités humaines, accentue la fréquence, l’intensité et la durée des phénomènes extrêmes tels que sécheresses, vagues de chaleur et incendies. À cela s’ajoutent des facteurs locaux, comme l’exode rural et la prolifération d’une végétation non entretenue, qui créent des conditions particulièrement favorables aux mégafeux.
À l’échelle européenne, le Portugal détient toujours le record absolu : 563.000 hectares partis en fumée en 2017, lors d’incendies ayant causé la mort de 119 personnes. Cette année encore, le pays est durement frappé, avec 216.000 hectares détruits depuis janvier.
MAP
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