Rabat: La Tariqa Qadiriya Boutchichiya célèbre le rôle du patrimoine culturel dans le renforcement de l’identité nationale

La Tariqa Qadiriya Boutchichiya, par l’intermédiaire de ses deux fondations Al-Moultaqa et Al-Jamal pour le Samaa et le Madih, a organisé dimanche une soirée ramadanesque sous le thème “Le rôle du patrimoine culturel dans le renforcement du l’identité nationale.

Le programme de cette soirée à laquelle ont participé des chercheurs, des universitaires et des acteurs associatifs marocains et étrangers comprenait un colloque sous le thème “le rôle du patrimoine culturel dans le renforcement de l’identité nationale” ainsi qu’un spectacle de chants de Samaâ et de Madih interprétés par deux groupes affiliés à la confrérie Qadiriya Boutchichiya, basés au Maroc et au Royaume-Uni.

Le patrimoine, tant matériel qu’immatériel, constitue un pilier de l’identité culturelle des pays et une source d’inspiration vitale de créativité qui reflète l’esprit des civilisations, a indiqué Mounir Al Qadiri Boudchich, président de la fondation Al Moultaqa et membre de la Machiakha de la confrérie, dans une allocution à cette occasion.

M. El Qadri Boudchich a mis en avant le grand intérêt dont Sa Majesté le Roi Mohammed VI entoure le patrimoine et la culture du Royaume, comme l’attestent les différents messages royaux, discours et chantiers qui ne cessent de souligner l’impératif de la préservation et de l’entretien du patrimoine.

Le président de la Fondation Al Moultaqa a souligné l’importance du patrimoine en tant que “code à travers lequel sont déterminés les traits de notre identité, qui est désormais menacée par la mondialisation qui balaie les particularités culturelles et sociales des diverses civilisations et cherche à fondre le monde dans un creuset qui s’aligne sur le marché mondial de la consommation, au détriment des identités culturelles et spirituelles”.

De son côté, Abderrazzak Tourabi, professeur à l’Université Mohammed V de Rabat, a souligné dans une déclaration à la la MAP que le Maroc regorge d’un riche patrimoine culturel et civilisationnel marqué par la diversité et le pluralisme, soulignant qu’il est important de nos jours de le préserver et de le transmettre aux générations futures, dans ses dimensions matérielle ou immatérielle.

De son côté, Majdouline Enahibi, professeur d’enseignement supérieur à la Faculté des Sciences de l’Éducation à Rabat, a relevé l’importance de ce colloque qui met en valeur la particularité du Maroc, connu pour la richesse de ses affluents culturels, tant matériels et immatériels, rappelant, à ce propos, que le Royaume s’est mué en une destination de choix pour ceux qui souhaitent apprendre la langue arabe, ainsi que le dialecte et la culture du Maroc.

A cet égard, Mme Enahibi a fait état de l’afflux vers le Maroc de groupes d’étudiants chinois, dans le cadre d’un partenariat entre l’Université Mohammed V de Rabat et l’Université internationale de Pékin, dans le but d’apprendre la langue arabe et la culture marocaine, “ce qui fait de nous des ambassadeurs” pour ce patrimoine et cette culture devant des gens très différents de part la langue et la culture mais avec lesquels nous avons un lien commun universel fondé sur l’amour, la beauté et la gestion de la différence”.

Les participants à cette soirée ramadanesque ont pu profiter d’agréables performances dans l’art du Madih et du Samaâ, présentées par deux groupes affiliés à la Tariqa Qadiriya Boutchichiya, le premier est basé au Maroc, et la deuxième, dénommé “Wejdane”, est basé au Royaume Uni.

MAP