C24: M. M’hamed Abba met en avant la dynamique de développement socio-économique au Sahara marocain

C24: M. M’hamed Abba met en avant la dynamique de développement socio-économique au Sahara marocain

Le Vice-président de la région Laâyoune Sakia El Hamra, M’hamed Abba, a mis en avant, à Bali, la dynamique de développement socio-économique engagée dans les provinces du Sud du Maroc sous le leadership clairvoyant de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Dans une déclaration remise aux membres du Comité des 24 (C24) de l’ONU à l’occasion de son séminaire régional pour le Pacifique qui se tient dans la ville indonésienne de Bali (24-26 mai), M. Abba a souligné que les provinces du Sud vivent au rythme de projets de développement d’envergure, structurants et stratégiques.

“Depuis le parachèvement de son intégrité territoriale, avec la récupération du Sahara en 1975, le Maroc a fait le choix irréversible de capitaliser sur cet acquis en déployant de grands efforts et en créant de nouvelles opportunités pour le développement de ces provinces”, a-t-il relevé.

M. Abba, qui participe à ce séminaire sur invitation de la Présidente du C24 en tant que représentant démocratiquement élu de la région du Sahara marocain, a cité, dans ce cadre, le discours de Sa Majesté le Roi à l’occasion du 47è anniversaire de la Marche verte dans lequel le Souverain souligne que l’approche “pour défendre la Marocanité du Sahara procède d’une vision intégrée qui joint, à l’action politique et diplomatique, la promotion du développement socio-économique et humain de la région”.

Le Vice-président de la région Laâyoune Sakia El Hamra a fait observer que le processus engagé depuis 1975 a été conforté par le Nouveau modèle de développement des provinces du Sud, lancé par Sa Majesté le Roi en 2015, en indiquant que ce modèle a mobilisé toutes les énergies pour stimuler le processus de développement dans les zones à haute valeur ajoutée, dans le but de garantir la dignité des citoyens du Sahara marocain.

Conformément aux priorités de ce modèle et de l’Agenda 2030 des Nations Unies, des projets économiques, sociaux, énergétiques et d’infrastructures ont accéléré la transformation du Sahara en un pôle économique en plein essor qui profite à la population locale, ainsi qu’en porte d’entrée prometteuse pour les investissements en Afrique, a-t-il fait valoir.

L’élu du Sahara marocain a précisé que près de 29,12 milliards de dirhams ont été investis à Laâyoune Sakia Al Hamra pour la mise en œuvre de 90 projets d’appui aux filières de production, telles que les phosphates, l’agriculture, l’aquaculture, l’industrie, les énergies renouvelables, la pêche maritime et l’écotourisme.

Il a également cité la réalisation d’un aménagement hydro-agricole sur une superficie de 1.000 ha favorisant les productions végétales et animales dans la province de Boujdour, des centrales solaires Noor Laâyoune et Noor Boujdour d’une capacité totale de 100 mégawatts, de plusieurs champs éoliens à Tarfaya (300 mégawatts), Foum El Oued (50 mégawatts) et Akhfennir (100 mégawatts), ainsi que d’un nouveau complexe industriel de production d’engrais (16,8 milliards de dirhams), et d’une unité de dessalement d’eau de mer achevée en octobre 2022 avec une capacité globale de production de 26.000 m3 d’eau potable par jour.

M. Abba a, de même, indiqué que 10 milliards de dirhams ont été investis dans la voie express Tiznit-Dakhla, qui comprend un pont de 1.650 m pour le contournement de la ville de Laâyoune (1,1 milliard de dirhams), ajoutant que ce projet majeur renforce le statut de la région en tant que plate-forme essentielle pour le commerce régional et international, grâce à ses infrastructures routières, portuaires et aéroportuaires, outre ses zones logistiques.

Parmi les projets structurants qui visent à consolider la compétitivité et l’attractivité de la région, figurent également une Technopole à Foum El Oued (2 milliards de dirhams) qui abrite l’Université pluridisciplinaire Mohammed VI de Laâyoune, un lycée d’excellence et un pôle de compétences et de qualification, en plus de la première faculté de médecine des provinces du Sud (257 millions de dirhams) et un Centre hospitalier universitaire (1,2 milliard de dirhams) d’une capacité de 500 lits, a-t-il poursuivi.

Il a signalé qu’outre la contribution à la création de richesse et de valeur ajoutée et le renforcement de l’investissement, ces projets structurants mettent un accent particulier sur la promotion d’une culture d’entrepreneuriat afin de soutenir l’autonomisation et le leadership des femmes et des jeunes.

M. Abba a, dans ce cadre, relevé que les Hautes orientations royales constituent un “référent” favorisant l’adoption d’une panoplie de politiques publiques, de stratégies et de programmes sectoriels, en vue de promouvoir la situation de la femme et de la jeunesse marocaines, et de les intégrer dans la dynamique du Nouveau modèle de développement, notant que les femmes et les jeunes sont un maillon essentiel du développement local et durable.

A travers les investissements réalisés dans le cadre de ce modèle de développement, dont le taux de réalisation des projets dépasse 80%, la région du Sahara marocain s’est hissée au rang de pôle économique répondant aux standards internationaux et devenant un trait d’union entre le Maroc, l’Afrique et l’Europe, a-t-il indiqué, ajoutant que grâce à ces réalisations, les provinces du Sud enregistrent des performances “considérables”, les plaçant en tête de liste par rapport aux autres régions du Royaume.

En 2021, le taux de croissance annuel à Laâyoune Sakia El Hamra était de 10,9%, bien supérieur à la moyenne nationale, a-t-il rappelé, ajoutant que le PIB par habitant totalise 52.301 dirhams dans la ville de Dakhla et 27.442 dirhams à Laâyoune, ce qui “montre, selon lui, que l’impact très encourageant et prometteur des projets sur la vie quotidienne de la population locale”.

Relevant que le développement que connaît le Sahara marocain est également dû à l’engagement indéfectible des citoyens fortement impliqués dans la gestion de leurs propres affaires, M. Abba a relevé que les populations locales ont participé à toutes les échéances électorales organisées par le gouvernement depuis 1975, afin de choisir leurs représentants de manière libre, transparente et démocratique, comme en témoignent les observateurs internationaux présents lors de ces différentes élections.

Le Vice-président de la région Laâyoune Sakia El Hamra a rappelé que lors des élections de 2021, les provinces du Sud ont enregistré le taux de participation le plus élevé du pays, démontrant l’attachement de la population locale au processus démocratique du Royaume du Maroc, et la légitimité de ses représentants aux niveaux local et national, et au sein des institutions législatives et exécutives.

Il a, de même, fait observer que les droits légitimes et historiques du Maroc sur son Sahara, l’expansion dynamique de la région sur le terrain, les développements au niveau des Nations Unies où le Conseil de sécurité appelle uniquement à une solution réaliste, pratique, durable et de compromis, ont incité plusieurs pays à réexaminer leurs positions vis-à-vis de ce conflit artificiel.

Afin de mettre fin à ce différend régional et aux souffrances des populations séquestrées dans les camps de Tindouf dans le Sud-ouest de l’Algérie, le Maroc a proposé en 2007, l’Initiative d’autonomie, dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Royaume, a-t-il encore indiqué, notant que grâce à sa singularité qui tient compte des spécificités de la population locale, cette Initiative a recueilli le soutien d’une centaine de pays de toutes les régions du monde.

De même, 28 pays et organisations régionales ont décidé d’ouvrir des consulats généraux dans les villes de Dakhla et Laâyoune, pour tirer profit des opportunités d’investissement dans la région, a fait remarquer M. Abba, relevant que cette dynamique “constitue une autre reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur son Sahara et un soutien fort à l’Initiative d’autonomie, considérée par les Nations Unies et le Conseil de Sécurité comme crédible et sérieuse et la seule solution plausible à ce conflit artificiel hérité de la guerre froide”.

Et de souligner que “le choix irrévocable du Maroc d’ériger la région en pôle économique et de placer la population du Sahara au centre de toutes les politiques, traduit la volonté de tout un État, Roi, gouvernement et citoyens, de poursuivre la voie du développement et de la prospérité des provinces du Sud et de toute la région”.

Evoquant la situation “catastrophique” qui sévit dans les camps de Tindouf, le Vice-président de la région Laâyoune Sakia El Hamra a indiqué que les populations dans ces camps “sont privées de leurs droits élémentaires et considérées comme un fonds de commerce utilisé par le groupe armé du +polisario+ et le pays hôte à des fins d’enrichissement, via le détournement des aides”.

Plusieurs rapports ont révélé le détournement systématique par les milices du “polisario” et le pays hôte de l’aide humanitaire accordée à la population des camps de Tindouf, notamment celui du Programme alimentaire mondial (PAM), a-t-il rappelé.

Il a, de même, indiqué que le pays hôte refuse de laisser le Haut-Commissariat aux réfugiés remplir ses prérogatives et procéder à un recensement de la population, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU, notamment la résolution 2654, estimant que cet agissement démontre que ce pays exploite ce conflit artificiel pour servir un agenda politique.

“Il est désormais évident que les camps de Tindouf sont le seul endroit au monde où sévit une situation de non-droit, et où les intérêts des leaders du groupe armé +polisario+ s’entremêlent avec ceux des autres groupes implantés dans la région sahélo-saharienne, notamment les groupes terroristes, de trafic des êtres humains et de drogue”, a-t-il dénoncé.

Et de relever que de nombreux dirigeants des groupes terroristes établis dans la région du Sahel, sont des membres du groupe armé “polisario”, qui, avant de rejoindre ces organisations funestes, ont suivi des cours et des entraînements militaires depuis leur enfance.

Cette situation “démontre une fois de plus le risque d’enrôlement des enfants, qui est devenu une politique d’État du pays hôte et de la milice du +polisario+”, a indiqué M. Abba, ajoutant que ces pratiques, qui semblent normales pour un groupe armé, dirigé par un individu poursuivi par la justice européenne pour plusieurs crimes liés aux droits de l’homme, “doivent être fermement condamnées et cesser de toute urgence”.

Il a, en outre, signalé qu’une comparaison entre la réalité au Sahara marocain et dans les camps de Tindouf fait ressortir deux mondes diamétralement opposés: celui qui forge des compétences menant à l’autonomisation et au développement des générations futures, et un autre qui alimente la violence et forme des terroristes qui menacent toute la région.

Le Royaume est représenté à ce séminaire régional du C24 de l’ONU pour la région du Pacifique par une forte délégation présidée par l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale et composée notamment de l’ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Djakarta, Ouadia Benabdellah et du directeur des Nations Unies et des organisations internationales au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Redouane Houssaini.

MAP


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