Signature d’un programme de formation des détenus à l’artisanat et d’une convention-cadre pour l’application de la loi sur les peines alternatives

Publié il y a 6 heures

Un programme de formation des détenus aux métiers de l’artisanat pour l’année 2025 et une convention-cadre sur l’application de la loi sur les peines alternatives ont été signés mardi à Rabat.

Signé par le délégué général à l’Administration pénitentiaire et à la Réinsertion Mohamed Saleh Tamek, le secrétaire d’État chargé de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire Lahcen Saadi, et le coordonnateur de la Fondation Mohammed VI pour la Réinsertion des détenus, Abdelouahed Jamali Idrissi, le programme de formation traduit la volonté des parties de renforcer et d’élargir l’offre de formation à ces métiers au sein des établissements pénitentiaires.

Il vise à renforcer l’offre de formation afin de répondre aux besoins en matière de qualification des détenus ciblés, à travers la mise en place de programmes de formation aux métiers de l’artisanat, qui tiennent compte du niveau scolaire et des spécificités professionnelles des détenus, en adéquation aux besoins du marché de l’emploi dans ce secteur, selon une approche fondée sur la personnalisation des programmes de réhabilitation.

Au total, 832 détenus et détenues, répartis dans 25 établissements pénitentiaires, devraient bénéficier de ce programme de formation, qui couvre 19 métiers artisanaux.

La convention-cadre relative à l’application de la loi n° 43.22 sur les peines alternatives, signée par le délégué général à l’Administration pénitentiaire et à la Réinsertion et le secrétaire d’État chargé de l’Artisanat, de l’économie sociale et solidaire, concerne quant à elle l’application de la peine de travail d’intérêt général.

S’exprimant à cette occasion M. Tamek a affirmé que l’offre de formation connaît une évolution quantitative et qualitative soutenue, grâce à l’intégration de nouveaux établissements pénitentiaires et à l’ouverture à des métiers de l’artisanat en phase avec les mutations socio-professionnelles du marché de l’emploi marocain.

Cette offre fait partie des principaux programmes de réhabilitation approuvés par la DGAPR visant à assurer une véritable réinsertion sociale aux détenus bénéficiaires de cette formation professionnelle, a précisé M. Tamek.

Entrée en vigueur le 22 août dernier et considérée comme un tournant important dans la politique pénale marocaine, la convention-cadre relative à l’application de la loi sur les peines alternatives constitue un atout supplémentaire aux efforts déployés pour augmenter les chances de réinsertion des détenus dans la société, a-t-il relevé.

Elle représente également un outil pour encadrer l’application de la peine alternative que représente le travail d’intérêt général, a précisé M. Tamek.

À cet égard, il a salué les efforts consentis par les partenaires de la DGAPR, engagés de manière effective et efficiente dans la mise en œuvre optimale des différents programmes de réhabilitation et d’insertion destinés aux détenus, faisant observer que cet engagement traduit une prise de conscience croissante quant à l’importance de l’approche participative dans le cadre de la responsabilité partagée pour atteindre les objectifs de réhabilitation et d’insertion visés par le chantier des peines alternatives.

De son côté, M. Saadi s’est félicité des actions entreprises par la DGAPR pour réhabiliter les détenus et faciliter leur réinsertion sociale, érigeant les établissements pénitentiaires en espaces d’apprentissage. Le secrétaire d’État a fait part en ce sens de sa volonté de poursuivre la coordination exemplaire avec la Délégation générale et la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, afin de diversifier l’offre dans les métiers de l’artisanat.

Il a, par la même occasion, souligné l’importance de la contribution des détenus, grâce à cette formation, à la préservation du patrimoine national et à l’alimentation du marché de l’emploi en main-d’œuvre spécialisée dans les métiers artisanaux.

Il convient de rappeler que la signature du programme de travail pour la formation des détenus aux métiers de l’artisanat pour l’année 2025 s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la convention-cadre signée le 30 mars 2016, relative au développement de programmes de formation destinés aux détenus dans les établissements pénitentiaires.

MAP