L’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des organisations internationales basées à Vienne, Azzeddine Farhane, a réitéré, mercredi, l’attachement du Maroc, sous la Conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, aux principes de la coopération Sud-Sud et de la solidarité africaine.
Le Royaume, sous la Conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, “demeure attaché aux principes de la coopération Sud-Sud et de la solidarité africaine”, a déclaré M. Farhane lors de la 69e Conférence générale de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui se tient du 15 au 19 septembre dans la capitale autrichienne.
Le diplomate a également souligné l’engagement du Maroc à poursuivre ses actions en appui aux efforts multilatéraux et à promouvoir des initiatives, “qui incarnent notre devise collective : L’atome au service de la paix et du développement”.
Il a, d’autre part, mis l’accent sur l’importance de la coopération et du dialogue entre les États membres de l’AIEA, notant que dans un contexte marqué par des tensions politiques accrues, une profonde incertitude et de grands défis liés au besoin croissant d’énergie nucléaire, il est nécessaire pour tous les États membres de renouveler leur engagement politique en faveur d’une utilisation sûre et sécurisée des applications de la technologie nucléaire.
Le Maroc, a-t-il poursuivi, demeure, ainsi, “pleinement engagé à continuer de partager, que ce soit dans un cadre bilatéral ou en coopération avec l’AIEA, son expérience avec ses partenaires ainsi qu’avec les pays africains, en vue de promouvoir l’utilisation des applications, sciences et technologies nucléaires à des fins pacifiques”.
Il a rappelé, dans ce cadre que le Royaume a accueilli deux missions d’examen de l’Agence, ayant mis en évidence “la solidité des dispositifs mis en place au Maroc pour faire face aux urgences nucléaires et radiologiques, et relevé de nombreuses pratiques particulièrement louables allant au-delà des attentes fixées dans les normes de sûreté de l’AIEA”.
En outre, “la mission du Service intégré d’examen de la réglementation a souligné que le Maroc avait pris des mesures efficaces pour établir un nouveau cadre juridique et réglementaire cohérent en matière de sûreté nucléaire et radiologique”, a-t-il poursuivi.
M. Farhane a saisi l’occasion de la célébration du 20e anniversaire de l’adoption de l’Amendement à la Convention de l’AIEA sur la protection physique des matières nucléaires et de la Convention internationale des Nations Unies pour la répression des actes de terrorisme nucléaire, adoptées sous la présidence du Maroc en avril 2005 à New York, pour annoncer l’organisation par le Royaume, cet après-midi, aux côtés des dépositaires des deux instruments (ONU, AIEA), et en présence du Directeur du Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme, d’un événement parallèle.
Cet événement est l’occasion de rendre hommage à ces deux instruments fondamentaux, de rappeler le contexte de leur adoption et de souligner leur pertinence continue dans l’effort mondial de prévention et de criminalisation de l’accès non autorisé aux matières nucléaires, a précisé M. Farhane.
Il vise également, a-t-il poursuivi, à encourager l’adhésion universelle et la mise en œuvre effective par tous les États membres.
Par ailleurs, M. Farhane a rappelé qu’au niveau régional et bilatéral, le Maroc a fourni des formations, ateliers, programmes éducatifs et partagé son expertise technique avec plus de 40 États africains membres, dans un cadre bilatéral et de coopération triangulaire avec l’AIEA, dans le domaine de l’utilisation pacifique des applications et technologies nucléaires, de manière sûre, sécurisée et durable.
Au niveau réglementaire, au cours des douze derniers mois, l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaires et radiologiques a renforcé son appui à la sûreté et à la sécurité nucléaires et radiologiques en Afrique, à travers l’École africaine des régulateurs de la radioprotection, a-t-il souligné.
Dans le cadre de cette contribution substantielle, le Maroc a été désigné et mandaté, en juin dernier au Botswana, lors de la 36e réunion du Groupe de travail technique, pour organiser en 2026, la 37e réunion du Groupe de travail technique, en vue de présider l’AFRA (Accord régional de coopération pour l’Afrique sur la recherche, le développement et la formation dans le domaine de la science et de la technologie nucléaires) pour la période 2026-2027, a rappelé M. Farhane.
Par ailleurs, l’ambassadeur a fait observer que le “Maroc a constamment réitéré son soutien ferme au rôle central de l’AIEA dans l’assistance technique aux États membres”.
À cet égard, a-t-il dit, “le Maroc reconnaît la valeur des initiatives lancées par le Directeur général de l’AIEA au cours des cinq dernières années, notamment NUTEC Plastics, ZODIAC, adoptée sous la présidence marocaine de la 64e Conférence générale de l’Agence, Rays of Hope et Atoms4Food, qui produisent un impact tangible dans les domaines de l’environnement et de la santé”.
Le Royaume réitère, à ce titre, son appui à la mise en œuvre de l’initiative Rays of Hope, en particulier en Afrique, a poursuivi M. Farhane, notant que l’Institut national d’oncologie du Maroc, désigné comme Centre d’ancrage dans le cadre de Rays of Hope, a déjà commencé à accueillir des stagiaires, notamment issus d’États africains membres, et œuvre à partager son expertise à travers des cours et ateliers régionaux en partenariat avec l’AIEA.
L’Institut national d’oncologie du Maroc est également disposé à entreprendre des missions d’experts pour assister, à leur demande, d’autres centres, a-t-il affirmé.
L’ambassadeur a aussi mis l’accent sur la nécessité de “convenir d’une approche collaborative visant à entreprendre des actions collectives pour renforcer le régime international de sûreté et de sécurité nucléaires”.
Les instruments internationaux de non-prolifération, négociés et adoptés par les États membres il y a plus de deux décennies, sont plus que jamais valides pour le maintien du régime international de sûreté et de sécurité nucléaires, a soutenu M. Farhane.
M. Farhane a, par ailleurs, souligné l’intérêt de la tenue d’une réunion de haut niveau afin d’effectuer une évaluation globale de ces initiatives et d’identifier des actions collectives fondées sur une coopération renforcée, visant à explorer des financements innovants et des partenariats solides.
MAP