France : Une commission parlementaire préconise l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans

Publié il y a 9 heures

Une commission d’enquête parlementaire en France préconise d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans dans un rapport consacré aux effets psychologiques de ces plateformes sur les mineurs, dévoilé jeudi.

Le rapport dresse un tableau sombre des réseaux sociaux, en particulier l’application “Tiktok” au cœur des auditions et la plus utilisée chez les jeunes, qui exploitent les vulnérabilités psychologiques des moins de 18 ans, comme la “dépendance, la sédentarité ou le manque de sommeil”.

Pour ces rapporteurs, ces applications renforcent aussi des “dynamiques sociales délétères” comme la comparaison sociale et amplifient les vulnérabilités psychologiques existantes.

Pendant six mois, les 30 députés membres de la commission ont tenté d’étudier les logiques derrière Tiktok, dont l’algorithme de recommandation est particulièrement décrié, et ses répercussions psychologiques sur les enfants et les adolescents. Ils ont auditionné à cet effet près de 180 personnes à travers plus de 90 heures d’audition.

« Ce qu’on retrouve sur TikTok, on le retrouve partout ailleurs”, mais « c’est sur ce réseau social que les jeunes passent le plus de temps », a expliqué à la presse Arthur Delaporte, député socialiste et président de la commission d’enquête, pour justifier le choix d’axer l’étude sur ce réseau social.

A ses yeux, l’algorithme de cette plateforme est “sans doute le plus dangereux, car c’est celui qui va enfermer le plus rapidement dans des contenus problématiques”.

Le rapport dénonce « un réseau hors de contrôle à l’assaut de la jeunesse”, d’autant plus que “les contenus néfastes pullulent et bénéficient d’une diffusion très large”.

Proposant 43 recommandations pour “sortir nos enfants du piège TikTok”, le document préconise, entre autres, de “pérenniser et généraliser le dispositif portable en pause dans l’ensemble des établissements scolaires, d’interdire le téléphone dans les lycées ou d’opérer une décroissance digitale au sein de l’Education nationale” ou encore de sensibiliser les parents en intégrant un message au carnet de santé.

MAP

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