Le gouvernement argentin a dénoncé, lundi, une « opération de renseignement illégale » à l’origine de la fuite d’enregistrements attribués à Karina Milei, sœur et secrétaire générale du président Javier Milei, et a obtenu en justice l’interdiction de leur diffusion.
Un juge fédéral a ordonné la « cessation » de toute publication des audios présentés comme ayant été enregistrés au siège de la présidence. La mesure conservatoire s’applique à la presse écrite, audiovisuelle et aux réseaux sociaux. L’Agence nationale de communication (Enacom) a été saisie pour en garantir l’exécution.
Parallèlement, le ministère de la sécurité a déposé une plainte pénale pour espionnage illégal. Selon le gouvernement, les enregistrements ont été « capturés clandestinement, manipulés et diffusés progressivement » dans le but de « désinformer et déstabiliser » à l’approche des élections législatives.
Le porte-parole de la présidence Manuel Adorni a affirmé sur le réseau X qu’il ne s’agissait « pas d’une fuite mais d’une attaque planifiée contre la présidence », visant Karina Milei et son proche collaborateur Eduardo « Lule » Menem.
Le gouvernement a pointé plusieurs personnalités, dont des journalistes et un avocat, soupçonnés d’avoir participé à cette opération.
Cette affaire intervient alors que l’exécutif est déjà fragilisé par un scandale distinct, lié à l’Agence nationale pour le handicap (Andis), dans lequel des enregistrements évoquent un système présumé de pots-de-vin impliquant la sœur du président et des proches de la présidence.
Pour le gouvernement, ces manœuvres constituent une menace pour la sécurité institutionnelle et cherchent à influencer l’opinion publique à quelques semaines d’échéances électorales cruciales.
MAP