La deuxième soirée de la 13ᵉ édition du Festival Noujoum Gnaoua, organisée du 21 au 23 août à la Place des Nations-Unies à Casablanca, a réuni vendredi soir plusieurs figures majeures de l’art gnaoui, offrant au public un spectacle empreint d’authenticité et de ferveur.
Le public a d’abord été transporté par les sonorités envoûtantes de Maâlema Halima El Gourd, avant de vibrer aux rythmes puissants de Maâlem Moncef Bouboul. La soirée s’est ensuite poursuivie avec l’univers spirituel de Maâlem Ismail Rahil, avant d’atteindre son apogée avec la prestation magistrale de Maâlem Hamid El Kasri.
Dans une déclaration à la MAP, Maâlema Halima El Gourd s’est dite heureuse de participer à cette 13ᵉ édition, soulignant avoir gratifié le public d’un florilège de morceaux de son répertoire, dont Brmaiyo, Fangoro et Darouzan, représentant l’art gnaoui marsaoui authentique.
Elle a exprimé le souhait de voir une plus grande implication des jeunes dans la transmission de cet héritage musical, rendant par ailleurs hommage à feu Mohamed Aouina, son père, qui avait initié ce parcours artistique.
Accompagné de sa troupe, Maâlem Hamid El Kasri a clos cette soirée en apothéose, enchaînant des morceaux emblématiques tels que Lailaha lla Allah, Moulay Ahmed, Yobadi ou encore Lmima.
Sur demande insistante du public, il a clôturé son show par Hamdouchia, reprise en chœur par l’assistance dans une atmosphère de communion et d’enthousiasme.
Dans une déclaration similaire, Maâlem Hamid El Kasri a fait part de sa joie de se produire pour la première fois au Festival Noujoum Gnaoua de Casablanca, affirmant ressentir un attachement particulier à cette ville qui, selon lui, fait partie intégrante de son identité.
“Je suis venu avec beaucoup de bonheur, porté par l’amour du public casablancais que j’affectionne”, a-t-il confié, soulignant l’importance de ce rendez-vous artistique qui contribue à valoriser et à faire rayonner l’art gnaoui.
Il a, par ailleurs, émis le vœu de voir les sonorités gnaouies gagner davantage en rayonnement et en diffusion à l’échelle internationale, rappelant que cette musique, inscrite au patrimoine immatériel mondial de l’UNESCO, bénéficie déjà d’une reconnaissance universelle.
Organisée en partenariat avec la Commune de Casablanca, avec le soutien du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication – département de la Culture, ainsi que de la région Casablanca-Settat, cette manifestation se veut une célébration de l’art gnaoui, l’une des expressions artistiques emblématiques du Maroc.
Gratuit et ouvert à tous, le Festival Noujoum Gnaoua ambitionne, selon ses organisateurs, d’être un rendez-vous où se croisent les générations, se mêlent les cultures et s’unissent grands maîtres, jeunes prodiges et passionnés de cet art ancestral.
Le programme de la soirée de clôture, prévue samedi, mettra en vedette Maâlem Taha Dhoussa, Maâlem Amine Daoudi, la Troupe Issemgan Anouar et Maâlem Anas Lekhssassi, offrant une diversité de styles et d’ambiances pour conclure cette 13ᵉ édition.
En marge de la programmation musicale, le festival propose également un atelier créatif destiné aux enfants, ainsi qu’une exposition mettant en lumière les coopératives artisanales de Casablanca, confirmant ainsi sa vocation de plateforme culturelle et sociale inclusive.
Placée sous le signe de la transmission et du rayonnement du patrimoine immatériel, cette 13ᵉ édition illustre la vitalité et la modernité de l’héritage gnaoui, appelé à continuer de séduire les nouvelles générations.
MAP