Le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine ont atterri, vendredi en fin de matinée (heure locale) en Alaska, pour un sommet historique destiné à dessiner les contours d’un éventuel accord pour mettre fin à la guerre russo-ukrainienne.
Les avions des deux leaders ont atterri sur la base militaire américaine d’Elmendorf-Richardson, à Anchorage, où MM. Trump et Poutine se sont serré la main sur le tapis rouge, étalé entre les deux avions présidentiels, avant de poser pour des photos souvenirs devant la presse, avec comme décor de fond des chasseurs américains F-35 stationnés sur le tarmac.
Les deux chefs d’Etat sont montés, par la suite, à bord de la voiture présidentielle américaine, une Cadillac blindée surnommée “The beast”, avant de se diriger au lieu de ce sommet très attendu qui tient le monde en haleine.
Et pour cause. L’enjeu est de taille : la perspective d’aboutir à un cessez-le-feu dans la guerre russo-ukrainienne, considérée comme le conflit européen le plus sanglant depuis la seconde guerre mondiale, et dont les répercussions économiques et géopolitiques dépassent de loin les frontières du vieux continent.
S’adressant à des journalistes à bord de l’avion présidentiel “Air Force One”, le président Trump a laissé entendre qu’il envisageait d’adopter une ligne plus dure envers Poutine, menaçant de quitter le sommet s’il ne constatait pas de progrès immédiat.
“Je souhaite un cessez-le-feu”, a déclaré M. Trump. “Je ne sais pas si ce sera pour aujourd’hui, mais je ne serai pas content si ce n’est pas aujourd’hui”, a-t-il dit.
Les deux chefs d’Etat devaient initialement dialoguer en privé lors de ce sommet, accompagnés uniquement de traducteurs, avant d’être rejoints par leurs conseillers pour un déjeuner de travail. Mais pendant le vol, les plans de M. Trump ont changé, décidant d’inclure son Secrétaire d’État et conseiller à la sécurité nationale, Marco Rubio, ainsi que son Envoyé spécial pour ce conflit, Steve Witkoff.
M. Trump a aussi déclaré à la presse que la Russie subirait de “graves conséquences économiques” si les négociations de l’Alaska ne parvenaient pas à aboutir à des progrès vers la paix.
Il a aussi assuré que seule l’Ukraine pouvait décider de céder ou non des territoires à Moscou.
MAP