L’organisation des métiers de l’action sociale, une nécessité nationale urgente (Mme Ben Yahia)

Publié il y a 9 heures

La ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Naima Ben Yahia, a affirmé, lundi à la Chambre des représentants, que l’organisation des métiers de l’action sociale et l’amélioration des performances des travailleurs sociaux s’érigent désormais en nécessité nationale urgente, conformément aux Hautes Orientations Royales visant à consolider les fondements de l’Etat social et à améliorer les conditions de vie des citoyens.

En réponse à des questions autour de “la situation des travailleuses et travailleurs sociaux”, Mme Ben Yahia a précisé que la qualification de la profession de travailleur social revêt une grande importance vu le rôle central que joue cette catégorie dans la mise en œuvre des politiques et programmes sociaux et dans l’accompagnement des populations en situation de vulnérabilité.

La ministre a souligné que son département a fait de la promotion de la situation des travailleurs sociaux, dont le nombre s’élève à 10.800 cadres et employés, une priorité, à travers plusieurs axes.

Le premier axe, selon Mme Ben Yahia, repose sur le volet législatif et réglementaire, à travers la promulgation de la loi n° 45.18 relative à l’organisation de la profession des travailleurs et travailleuses sociaux, puis la promulgation du décret d’application de cette loi, ainsi que la publication de la décision fixant la liste des diplômes et certificats requis pour l’accréditation à l’exercice de la profession de travailleur social.

Le deuxième axe, a poursuivi la ministre, porte sur la formation et le renforcement des capacités des salariés exerçant actuellement dans le secteur, notant que le ministère oeuvre à la mise en oeuvre, en partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, d’un projet de formation de 10.000 assistants sociaux à l’horizon 2030, en parallèle avec l’élargissement du réseau des instituts nationaux de l’action sociale.

Quant au troisième axe, il vise l’amélioration des conditions de travail des travailleurs sociaux, a-t-elle fait savoir, ajoutant que les cahiers de charges régissant les relations de partenariat mettent l’accent sur l’obligation de respecter le Code du travail pour les salariés, dans le but de contribuer à l’amélioration leurs rémunérations, ainsi que des conditions de travail.

Dans le cadre de la mise en oeuvre des dispositions de la loi n° 45.18, le ministère s’est employé à la mise en place d’instances de gouvernance aux niveaux national et territorial, à la constitution de commissions intersectorielles en charge de l’examen des demandes d’accréditation, ainsi qu’à la création de guichets régionaux et provinciaux dédiés à la réception des demandes d’accréditation et à la mobilisation de ressources humaines qualifiées, chargées d’accueillir, orienter et recevoir les dossiers de demandes d’accréditation, en plus de l’organisation de sessions de formation au profit des responsables de ces guichets, a-t-elle souligné.

Et la ministre de préciser que son département compte parachever ce processus dans les mois à venir à travers le lancement de l’opération de réception des demandes d’accréditation en septembre prochain, l’intensification de la coordination, la communication et la complémentarité entre toutes les parties prenantes, ainsi que la mise en oeuvre d’un programme de sensibilisation et de communication à destination des travailleurs sociaux.

MAP