Focus sur la transformation digitale au Maroc aux Rencontres géopolitiques de Trouville

Focus sur la transformation digitale au Maroc aux Rencontres géopolitiques de Trouville

La transformation digitale au Maroc s’impose comme un levier majeur de l’économie et de l’amélioration des services publics, ont souligné, samedi, les participants aux 10èmes Rencontres géopolitiques de Trouville-Sur-Mer (nord-ouest de la France).

Cet évènement a été marqué par un exposé sur la vision du Royaume dans le domaine du digital, présenté par la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Amal El Fallah Seghrouchni.

Il s’agit de mettre le digital au service du citoyen, de l’entreprise et de la dynamique de développement conformément aux Hautes directives de SM le Roi Mohammed VI, “à travers une administration plus fluide et plus proche des usagers, mais aussi par une économie numérique, compétitive et créatrice d’emplois”, a-t-elle expliqué.

Selon la ministre, la perspective de faire du Maroc un hub régional et continental passe, entre autres, par l’appui aux startups, le développement de l’offshoring, la formation, ainsi que par l’essor de secteurs d’avenir comme l’intelligence artificielle, la cybersécurité et la e-santé.

L’ambition est de créer plus de 270.000 emplois d’ici 2030, un effort qui passe par la valorisation des talents, a-t-elle précisé, ajoutant que le Royaume a choisi d’investir massivement dans les compétences en assurant la formation de 100.000 jeunes par année dans le domaine du numérique.

Elle a également évoqué l’élaboration en cours d’un projet de loi relatif à la modernisation de l’administration, baptisé “Administration X.0”, en étroite collaboration avec la Commission nationale de protection des Données personnelles (CNDP), la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information (DGSSI), et la Direction Générale de la Sûreté nationale (DGSN).

Ce dispositif sera accompagné d’un framework de développement destiné aux citoyens ainsi qu’aux PME et TPME.

La ministre a en outre insisté sur la place centrale de la feuille de route nationale concernant l’intelligence artificielle, articulée autour de trois principes : souveraineté des données, innovation inclusive et gouvernance éthique.

L’avenir numérique de l’Afrique doit être construit par et pour les Africains, dans un esprit de coopération et de solidarité, a-t-elle fait observer, relevant que c’est dans ce cadre que le Royaume multiplie les partenariats et initiatives, à l’image de Gitex Africa.

Elle a annoncé, d’autre part, le lancement officiel la semaine prochaine, lors de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, de l’initiative Digital for Sustainable Development (D4SD), fruit d’un partenariat avec le PNUD, positionnant le Maroc comme hub numérique arabo-africain ouvert sur le monde.

Cette rencontre, animée par le journaliste français Patrice Moyon, a été marquée par des débats sur le processus de digitalisation et les avancées réalisées au Maroc dans ce secteur stratégique.

Elle s’est déroulée en présence notamment de l’ambassadeure du Royaume à Paris, Samira Sitail, ainsi que de plusieurs diplomates, universitaires, historiens et chercheurs de divers horizons.

MAP


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